• Professeur des Universités, Géographe

A propos

Statut institutionnel

2016 Professeur des Universités en Géographie, Université de Poitiers
2015 Qualification aux fonction de Professeur des Universités. CNU- Section 23 : Géographie physique, humaine, économique et régionale.
2013 Habilitation à Diriger les Recherches en Géographie : Territorialité migrante et perspective citoyenne : le double jeu des frontières, Université de Poitiers,

Champs de recherche

  • Géographie des inégalités, Géographie politique, Géopolitique et Géostratégie
  • Mobilités, Citoyenneté transnationale, mutations et innovations socio-spatiales
  • Développement local, Coopération décentralisée, Dynamiques territoriales

 

Mots clés : Mobilités transnationales, Afrique subsaharienne, Territoire, Frontières, Souveraineté, Gouvernance, Développement, Migrations, Citoyenneté, Organisations de la société civile, Tourisme des racines, Intégration, Politiques publiques, Diasporas.

 

Activités de recherche

Portés par une mobilisation de la démarche prioritairement empirique et pratique, mes travaux de recherche passent aux cribles de la mobilité, les notions fondamentales en Géographie que sont espace et territoire, afin d’en mesurer les charges structurantes dans les diverses sociétés concernées, de plus en plus mises en relation par l’hyper-mobilité actuelle. Ils questionnent les diverses mutations de la géographie politique des espaces de mobilités en ce qui concerne leurs incidences sur la fabrique de citoyenneté nouvelle dans une dynamique individuelle ou collective.

Initialement investi dans les questions de recherches géomorphologiques, je me suis par la suite intéressé aux liens qu’entretiennent les mobilités et les mécanismes d’engagement dans la société en contexte socio-spatial tendu. Par conséquent, m’appuyant sur le cas des Camerounais d’Ile-de-France, j’ai bâti ma problématique sur le questionnement de la citoyenneté en tant que processus d’engagement dans les sociétés en contexte migratoire. Trois hypothèses majeures émergent de mes travaux, à savoir :

  • Le rôle proéminant des facteurs spécifiques de départ dans l’envergure de l’engagement citoyen en mobilité, en l’occurrence les motifs de « mobilités pour études » pour les Camerounais. En cela je pose comme hypothèse première que l’engagement citoyen en contexte de mobilité est bien souvent fortement tributaire des facteurs de mise en mobilité et des contextes socio-spatiaux dans lesquels baigne le postulant à la mobilité ou tout au plus le néo-mobile dans ses toutes premières années de mobilité. Inflexions de projets migratoires imputables aux inadéquations formation/emploi en pays de départ, nombreuses réorientations en pays d’arrivée (réajustement des formations, changements de filières, abandon de thèses) et réorganisation totale des séjours en mobilité mettent en exergue le rôle fondamental des ressources dans la stratégie de construction de la citoyenneté en mobilité.
  • L’effet discriminant de la disponibilité des ressources socio-spatiales en territoires d’accueil : la mobilité mettant en compétition des espaces et territoires cibles de migrants s’érige en facteur de sélection repérable chez le migrant à travers ses itinéraires résidentiels, professionnels voire sociaux et effectifs. Ce dernier paramètre permet de mettre en exergue les processus de dynamiques territoriales au cœur de la science géographique actuelle, les reconsidérations paradigmatiques s’imposant alors dans ces contextes migratoires aux notions classiques telles que les terroirs et les liens ombilicaux et ethniques des migrants, les paysages et le recours à une géographie des représentations de plus en plus convoquée, l’espace rigide des états-nations à caractère institutionnel aux prises avec l’espace circulatoire des migrants dans le tourbillon de la mondialisation, obligeant alors les Géographes à davantage se saisir de la notion de territoire et ses diverses composantes. À ce titre, j’ai choisi de retenir la territorialité en contexte migratoire, aussi appelée territorialité migrante, pour essayer de comprendre les logiques majeures en cours dans cette thématique, à savoir celles des systèmes de spatialisation projetés par les migrants eux-mêmes et généralement contenus dans la notion de retours, introduisant ainsi ma troisième hypothèse de base.
  • L’effet décisif de la circulation mobilitaire dans les dynamiques d’engagement citoyen en contexte migratoire, porté par diverses formes d’implications aux retours concourant à impacter considérablement l’engagement citoyen dans la mesure où les espaces de projection et d’application de ces retours multiformes (volontaires et involontaires, matériels et immatériels, économiques, financières, culturelles, idéelles et idéologiques) interagissent dans la dynamique de construction citoyenne en migration. À cet effet, les diverses mobilisations de ressources spatiales et sociales nourrissent les champs de réflexion géographique. Ceci s’opère sur les plans économique, social et politique, tout en posant la question de la reconfiguration des rapports socio-spatiaux en contexte de mobilités internationales, plus particulièrement dans cette version de la circulation. Les jeux et enjeux d’acteurs multi-situés ainsi que les questionnements sur la notion de continuité/discontinuité spatiale voire territoriale, traversent à ce titre fortement mes travaux.

Très compatibles avec une approche pluridisciplinaire, mes travaux manipulent des objets divers et variés (de l’individu à la société en passant par les organisations diverses qu’ils construisent ainsi que les objets et moyens qu’ils mobilisent dans ces diverses constructions). Ils mettent en résonance et en forte connexion un chapelet d’espaces tant aux échelles locale, nationale que globale. A l’échelle locale, villes et villages sont différemment et parfois simultanément convoquées bien souvent dans une perspective de lecture du déploiement du développement local. L’échelle nationale et régionale répondent généralement de la même logique en y intégrant davantage les effets de frontières à caractère géopolitique aux incidences intra-étatiques (problèmes de la double nationalité par exemple), ou interétatiques (souveraineté, accords bilatéraux et multilatéraux, contextes géopolitiques). À l’échelle globale, mes travaux s’appesantissent davantage sur les questions de solidarités internationales entre territoires au gré des mutations institutionnelles de plus en plus généralisées, favorisant le principe de décentralisation et la montée en puissance de nouvelles formes de relations internationales infra-étatiques aux acteurs émergents (Sociétés civiles, Collectivités territoriales décentralisées, Organisations internationales non gouvernementales, et ONG, et organisations intergouvernementales). Mes travaux questionnent ainsi les diverses mutations de la géographie politique des espaces de mobilités en ce qui concerne leurs incidences sur la fabrique de la citoyenneté en mobilité dans une dynamique individuelle ou collective.

Mes terrains de recherche

Mes terrains de recherche à connexion diverses s’articulent autour des multiples flux de mobilités vers et à partir de l’Afrique subsaharienne avec pour objet de recherche les acteurs  et formations territoriales et sociales qu’ils produisent. Le Golfe de Guinée en constitue l’épicentre dont les contextes et conjonctures actuelles tendent à diversifier une connexion prioritairement orientée vers l’Hexagone au gré de puissants éléments historiques, stratégiques et socioculturels, la région parisienne occupant une place prépondérante.

Afin d’allier recherche et action, je m’attèle à mettre en place différents projets de coopération universitaire en matière de recherche et de formation (Dschang, Evry, Douala, Libreville, Yaoundé). Nombre de ces coopérations ont déjà donné lieu à plusieurs formations de hauts niveaux scientifiques. Dans la même optique, s’inscrivent les multiples évènements scientifiques à caractère international dans lesquels je m’investie. Ce sont autant d’éléments expliquant mon implication dans la société, et que je convoque aussi dans mes activités de formation.

Publications et d’animation scientifiques

Mes publications scientifiques sont à l’image de l’amplitude du champ des études sur les migrations internationales. C’est pourquoi elles interpellent à la fois les questions d’espace, de territoire et de société, à travers des problématiques tant organisationnelles (les enjeux de solidarités internationales), que structurelles (les formes d’organisation territoriales, les politiques publiques de structurations des espaces sous influences des mobilités, ainsi que les aspects géopolitiques qui en découlent). Elles questionnent aussi les thématiques de développement local par le biais d’éléments tels que le tourisme, la culture, l’aménagement du territoire ou encore les représentations diverses et les rapports de forces qui en résultent nourrissant entre autres une importante charge géopolitique.

Elles se constituent d’une dizaine d’ouvrages autant individuels que collectifs avec de nombreux numéros coordonnés pour diverses revues. A ces ouvrages s’ajoutent de nombreux articles scientifiques dont plusieurs dans des revues à comité de lecture. Ces productions scientifiques sont accompagnées d’une volonté de vulgarisation à travers une participation très active dans de nombreux colloques scientifiques nationaux et internationaux, séminaires et ateliers d’études où elles sont proposées pour échange et discussion. D’autres supports de vulgarisation scientifiques (médias divers et autres fora) sont aussi mis à contribution.

Activités de formation

je dispense des enseignements aux niveaux DUT, Licence, Licence Professionnelle et Master dans des établissements français et étrangers. Je participe aussi à la formation à la recherche par la direction de plusieurs mémoires de master par an, et de plusieurs thèses de doctorat déjà soutenues pour certaines et en cours pour d’autres.

Je participe aussi régulièrement aux jurys de thèses et HDR, en tant qu’examinateur, rapporteur et/ou président de jury. J’assure aussi de nombreuses expertises pour des organismes scientifiques divers (HCERES, Labex, etc.).