- Professeur des Universités, Géographe
- Université de Poitiers
- jean.louis.yengue@univ-poitiers.fr
- +33 6 67 30 22 91
- https://cv.archives-ouvertes.fr/jean-louis-yengue
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Le parcours de recherche dans lequel je me suis engagé depuis plusieurs années concerne l’étude et la compréhension des dynamiques paysagères, ici circonscrites aux relations entre l’Homme et le Végétal. Ces recherches, qui portent sur le couvert végétal, se positionnent à l’intersection de trois champs conceptuels de la Géographie, le Territoire, le Paysage et le Patrimoine. Je pose l’hypothèse qu’aujourd’hui, ce couvert végétal, quel qu’il soit, du naturel le plus absolu (si tant est qu’il existe), à l’anthropisé le plus total, est une production, une sécrétion des hommes et qu’en s’y attardant, il est possible d’apporter un éclairage nouveau sur l’espace des sociétés.
J’ai particulièrement investigué trois facettes du couvert végétal :
-le végétal spontané (les forêts). Ma posture ici est d’étudier les utilisations de la forêt par les sociétés.
– La végétation urbaine, qu’elle soit agricole ou ornementale. C’est l’aspect que j’ai le plus étudié et cela représente une partie importante de ma production scientifique.
– L’agriculture, avec une entrée par l’agro écologie et l’agro foresterie. Je me suis plus précisément intéressé aux ligneux, (végétaux capables de synthétiser la lignine), aussi bien l’arbre dans les champs que les cultures pérennes comme la vigne.
Je m’inscris très forcement dans une approche pluridisciplinaire. Pendant les exercices solitaires que représentent le mémoire de DEA et la thèse, je me suis intéressé, en plus de la géographie, à la pédologie, à l’écologie et à l’histoire. Cette démarche pluridisciplinaire s’est étoffée depuis que je pilote des projets de recherches. Dans la mesure du possible, les projets que je construis et dirige, ou dans lesquels je m’insère, sont toujours en association avec des écologues, des informaticiens, des juristes, des aménageurs, des sociologues, pédologues, géologues, etc. car j’estime que le décloisonnement disciplinaire est un atout pour comprendre la complexité des relations entre société et végétal.
J’accorde une attention particulière à la méthode. Je mène l’étude des relations Homme-Végétal, en mobilisant la télédétection (photographies aériennes et images satellites) et le terrain (observations, relevés et enquêtes), le tout organisé quand c’est possible dans des SIG.
Une certaine épaisseur historique marque mes travaux. Le 20ème siècle est une période de grands bouleversements dans l’organisation des sociétés et les relations au végétal (mécanisation, pression sur les formations végétales, croissance urbaine, etc.). J’ai pris le parti de ne pas remonter plus haut et de me limiter sur le temps court, même si les périodes antérieures sont également marquées par de grandes bifurcations. Dans mes travaux, je m’attèle plutôt à détricoter les relations au végétal depuis une centaine d’années et d’en dégager des perspectives d’avenir dans un contexte de changement climatique et de mondialisation
Les résultats de cette activité scientifique, concernent, d’une part les méthodes développées. S’interroger sur les méthodes de la recherche a toujours été pour moi une démarche nécessaire. D’autre part, ils questionnement le fonctionnement des sociétés par une double entrée : les habitants et le projet territorial. Le rapport au végétal, illustré dans une partie de mes écrits par une fabrique des sociétés humaines, est en réalité bien plus nuancé puisque des rétroactions se produisent. Aussi, je prends de la distance dans mes dernières productions en mobilisant les services écosystémiques et le besoin de la Nature par les sociosystèmes.
My researches concerns the understanding of landscape dynamics and the relationships between men and plant. They are positioned at the intersection of three conceptual fields of the Geography : Territory, Landscape and Heritage. I hypothesize that this vegetal cover, from the most natural (if it exists), to the most anthropised, is a production of men. His study can therefore bring new insights on issues of the space of societies and sociosystems.
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Mes travaux sont menés aujourd’hui sur 3 grands terrains sans forcément m’inscrire dans une approche comparative. Je développe plutôt une mise en perspective des différents territoires investigués pour tenter d’approcher la complexité que représente le rapport des sociétés au couvert végétal. Il s’agit de :
-L’Afrique humide : le sud du Cameroun avec les villes de Yaoundé, Douala et les hauts plateaux du pays Bamiléké dans l’ouest du pays ;
-L’Afrique sèche : le nord du Cameroun, coincé entre les monts Mandara à la frontière avec le Nigéria et le Logone, cours d’eau limitrophe du Tchad ; le Burkina Faso avec Ouagadougou, le village de Barani au Nord-ouest du pays, Sampiéri à l’est et Orodara à l’ouest ; le Mali
– L’Europe tempérée : Le val de Loire.
De nouveaux terrains sont en gestation : le Canada, le Liban et l’océan indien (La réunion, Mayotte), la Chine
2017 : Professeur des Universités à l’université de Poitiers
2015 : HDR de Géographie de l’Université d’Angers – Le végétal au cœur des sociétés. Pour une lecture renouvelée des territoires.
2004 : Maître de conférences à l’université de Tours
2003-2004 : Géographe-Géomaticien à « Autour du Train », une association loi 1901 dont le but est de favoriser l’intermodalité Vélo-Train en proposant des parcours touristiques
2002-2003 : Recherches Post-Doctorales Laboratoire CITERES. Thème : étude des dynamiques environnementales et paysagères dans la vallée de la Loire
2000-2002 : ATER (Attaché Temporaire d’Enseignement et de Recherche) à l’Université de Tours
2000 : Thèse de Géographie de l’Université Paris I – Panthéon – Sorbonne. Mention Très Honorable. Sujet : L’évolution du couvert ligneux dans l’Extrême-Nord du Cameroun. Utilisation de la photographie aérienne et de l’imagerie satellitaire. Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. UMR PRODIG.
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J’enseigne la Géographie sous toutes les formes (Cours Magistraux, Tavaux Dirigés, mise en situation sur le terrain, conduite de projet), à tous les niveaux (du L1 au M2 en passant par la préparation aux concours), de l’approche sociale des territoires au diagnostic environnemental en passant par les outils de spatialisation (SIG, télédétection). Depuis quelques années, je me concentre un peu plus sur les enjeux de l’environnement (rural, urbain, pays du Nord et pays du Sud) et la géomatique.
Depuis 2004, j’ai encadré plus d’une centaine de mémoires de M1 et M2